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Résumé

Le cours, proposé par Eric Pommier et Pascal Nouvel, examinera la question des origines et du sensible. Le discours phénoménologique sur ces deux notions y jouera le rôle central. EP présentera les conceptions de Husserl puis de Patočka sur le sensible. PN situera les discours d'origine au sein de l'histoire des idées en montrant la place qu'y tiennent les discours phénoménologiques sur l'origine (origine de la perception, origine du sensible, origine du comprendre).

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Le cours exposera les principes méthodologiques d'une recherche en philosophie. Il examinera 1) la manière de concevoir un sujet de recherche, 2) la manière de mettre en œuvre une recherche, 3) la manière de communiquer les résultats d'une recherche par écrit (mémoire de recherche) et par oral (soutenance ou communication orale).

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Le cours reprendra, à travers le livre Ontologie des champs de sens de Markus Gabriel, le domaine de réflexion du néo-réalisme philosophique en s'attachant à souligner ses liens avec la phénoménologie. Simultanément, le cours suivra les développements de l'anthropologie cognitive telle qu'elle a pu être développée, notamment par Maurice Bloch au Royaume-Uni, et telle qu'il la présente dans le livre de ce dernier intitulé L'anthropologie et le défi cognitif (2004 et 2013 pour la traduction française). Le cours se développera ainsi au confluent de deux livres dont il explorera les articulations conceptuelles et thématiques. Les étudiants seront invités à présenter des exposés sur les chapitres du livre de Maurice Bloch.

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Le cours s’attachera à poser la question des rapports entre philosophie et littérature. La philosophie n’a pas un lien nécessaire à la littérature (Socrate n’était-il pas « celui qui n’écrit pas », selon le mot de Nietzsche ?) et une bonne part de la production philosophique est notoirement indigeste au point de vue littéraire. Il n’est donc pas du tout évident que la philosophie ait à se préoccuper de littérature, pas plus qu’il n’est évident que la littérature ait à se préoccuper de philosophie. Pourtant, au vingtième siècle, un certain nombre de romanciers et de théoriciens du roman ont affirmé qu’il existait un lien étroit entre littérature et philosophie. Ce lien est affirmé très explicitement par Marcel Proust, par exemple. Dans la deuxième moitié du vingtième siècle, un ensemble de romanciers qui se reconnaissaient sous l’étiquette du Nouveau roman ont expérimenté des formes romanesques jusqu’alors inédites qu’ils ont souvent justifiées par des considérations philosophiques. L’un des théoriciens du roman qui a joué un rôle central dans les débats qui eurent lieu alors est Mikhaïl Bakhtine (1895-1975). Ce dernier a développé le concept de « polyphonie » pour rendre compte de ce que le romancier peut réaliser dans un roman. Il oppose la polyphonie au discours qu’il nomme « monologique » (discours articulé autour d’une logique unique) des savoirs. Seul le roman (et à partir d’une certaine époque) est parvenu à dépasser le discours monologique pour faire sa place à la polyphonie, affirme-t-il. Le roman acquiert, de ce fait, une fonction particulière dans le champ de la culture, une fonction qu’aucune autre forme artistique ne peut avoir. Or, cette fonction (représenter la polyphonie du monde) est précieuse pour la philosophie pour autant que celle-ci se veut réaliste. D’après Bakhtine, il en résulte que le roman constitue un outil fondamental de la philosophie. Mais, si le roman peut devenir un outil pour le philosophe, de quel genre d’outil s’agit-il ? Comment faut-il comprendre cette fonction ? Est-ce parce que le roman fournit des « exemples » de thèses philosophiques, des sortes d’illustrations de ce que ces thèses affirment ? Est-ce parce que le roman fait lui-même saisir des problèmes philosophiques qui passeraient inaperçus sans lui ? Est-ce parce qu’il n’est tenu par aucune règle prédéfinie ? Est-ce pour une autre raison encore ? Nous examinerons les thèses qui ont été développées par Bakhtine et d’autres pour rendre compte de ce qui, dans un roman, peut intéresser la philosophie.

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Le cours regroupe les enseignements de phénoménologie et de d'épistémologie des sciences humaines en s'attachant à suivre les traces d'une élaboration philosophique de la notion de « narratif » et de narration. Raconter une histoire produit, sur ceux qui en sont destinataires, des modification de dispositions, d'affect et de manière d'être. C'est ce phénomène qui sera au cœur de l'investigation déployée dans les dix séances qui composeront ce cours. Trois auteurs se dégageront progressivement, du fait de leurs contribution à la réflexion sur l'histoire et le récit : Paul Ricœur (1913-2005), d'une part, auteur d'une œuvre largement consacrée à la question du récit (Temps et récit, 1980-1985) ; Michel Foucault (1926-1984), d'autre part, auteur de travaux importants consacrés aux « techniques de soi » (notamment le cours du Collège de France de 1982 intitulé L'herméneutique du sujet) ; Martin Heidegger (1889-1976), enfin, auteur du livre Être et temps qui a joué un rôle considérable dans la compréhension des phénomènes liés au temps, à la mémoire, au souvenir. D'autres auteurs joueront un rôle plus ponctuel mais néanmoins important dans cette investigation qui s'étendra largement dans le domaine traditionnellement identifié comme littérature : Stendhal, Proust, Gombrowicz, Kundera, etc. et s'étendra également à des auteurs souvent considérés comme des sociologues, comme Halbwachs, Mead, ou des anthropologues comme Albert Piettre. La notion de « narration » laissera ainsi apparaître progressivement ses multiples facettes.

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Ce cours analysera les rapports entre phénoménologie et anthropologie. Nous partirons de l'anthropologie et de son histoire pour délimiter le territoire d'une réflexion sur l'homme telle qu'elle s'est constituée à la fin du dix-neuvième siècle, dans le sillage de l'œuvre de Darwin. Nous montrerons comment ce courant de pensée a, très tôt, intéressé certains phénoménologues qui ont tenté d'élaborer une anthropologie phénoménologique. Mais nous montrerons aussi que, parallèlement à ce courant, se développe une anthropologie culturelle qui culmine avec l'anthropologie structurale de Lévi-Strauss qui donne naissance au structuralisme. Or, c'est principalement autour de l'opposition entre structuralisme et phénoménologie que se nourrit la réflexion philosophique de l'après Second Guerre mondiale. On analysera cette opposition avec soin pour saisir ses enjeux tant philosophiques qu'institutionnels et politiques.

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Médecine narrative et transhumanisme représentent les deux pôles les plus extrêmes de la médecine contemporaine. La première, la médecine narrative, est l'héritière de l'approche traditionnelle, hippocratique, du soin ; la seconde est l'expression de la forme la plus avancée de la médecine scientifique d'inspiration bernardienne. Dans ce cours, nous étudierons l'espace qui sépare ces deux domaines à la fois éloignés l'un de l'autre et reliés néanmoins par de nombreuses connexions thématiques qui renvoient au cœur de l'interrogation philosophique contemporaine. Ainsi, par exemple, la notion de narration et de récit de soi renvoie à une ipséité constitutive de l'humain que le transhumanisme ne parvient pas à formaliser en raison des bases sur lesquelles il repose. La médecine narrative est ainsi fondée sur ce que le transhumanisme ne peut aborder. Médecine narrative et transhumanisme doivent être pensés dans leur complémentarité plutôt que dans leur opposition. C'est la thèse qui sera défendue dans ce cours. Mais surtout, on cherchera à identifier les configurations de l'histoire des idées sous-jacentes à cette situation. On sera ainsi amené à reprendre en détail l'histoire de la phénoménologie, depuis sa fondation jusqu'à ses plus récents développements.


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Dans la suite du cours du premier semestre "Philosophie première", ce cours cherchera à situer la phénoménologie par rapport aux sciences humaines (anthropologie et psychologie) afin de fournir une base correcte et philosophiquement robuste à l'analyse des modifications de mode d'être induits par les médias sociaux. On partira des principaux acquis de l'analyse déjà menée (naissance des sciences humaines et de la phénoménologie) pour en approfondir l'examen. On s'appuiera, notamment, sur les rectifications de la notion de sujet que la phénoménologie a pu être amenée à produire. On approchera cette question à partir de l'histoire de la phénoménologie et d'un de ses textes fondateurs paru en 1927 : Etre et temps, de Martin Heidegger.


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Dès son apparition, au début du XIXème siècle, la philosophie des sciences se présente sous deux aspects bien distincts : pour certains la philosophie des sciences se présente comme un discours sur la connaissance en général, c’est « philosophie de la connaissance »), pour d’autres elle se présente comme un discours sur les sciences particulières, c’est la « philosophie des sciences  », *stricto sensu*. Ces deux approches sont complémentaires. Elles sont cependant très différentes et elles déterminent des tendances à l’intérieur de la philosophie des sciences. En effet la première affirme, parfois explicitement, parfois seulement implicitement, que toutes les connaissances humaines dérivent d’une seule et même puissance de connaître et que c’est cette puissance de connaître qu’il s’agit de comprendre. On se désintéresse, dès lors, du contenu de ces connaissances. On s’intéresse seulement au processus, censé être le même dans tous les domaines, qui permet de produire du savoir. Dans la seconde approche, au contraire, on s’intéresse à la diversité des connaissances avec l’idée qu’il pourrait bien y avoir des différences entre les façons de connaître selon que celles-ci s’appliquent à différents objets. Si on s’intéresse à l’objet « atome », à l’objet « cellule » ou à l’objet « société », on n’emploiera pas nécessairement les mêmes méthodes, les mêmes façons de penser. On ne considère pas, ici, comme une évidence allant d’elle-même que toutes les connaissances humaines sont le produit d’un seul et même pouvoir de penser se diffractant sur autant d’objets qu’il en peut saisir. On considère que l’objet et la pensée construisent ensemble la connaissance, dans leur rencontre. D’où la nécessité de parler de formes de connaissance en spécifiant à chaque fois l’objet qui est visé par cette forme de connaissance. 

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Au début des années 2000 est apparu, en philosophie, un courant qui s'est lui-même intitulé « nouveau réalisme ». Le cours s'attachera à suivre la naissance de ce mouvement en le plaçant dans la continuité du débat sur le réalisme qui s'est déroulé tout au long de l'histoire de la philosophie, depuis ses commencements en Grèce, cinq siècles avant Jésus-Christ. 

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Le cours retracera l'histoire des liens entre psychologie et philosophie en s'arrêtant particulièrement sur deux périodes : l'antiquité et les épisodes de l'histoire de la philosophie au cours desquels se mettent en place la notion d'« âme », et la naissance de la psychologie scientifique dans le dernier tiers du XIXème siècle. On s'attachera à suivre les réactions de la philosophie à la naissance de la psychologie parmi lesquelles figurent notamment l'apparition d'un courant de la philosophie déterminant pour jusqu'à nos jours : la phénoménologie.